8 novembre 2007

J+40-42 / Pèlerinage en auto-stop!

Cinq heures trente, je me lève pour m’entraîner dans une salle de Taekwendo, avec des éthiopiens qui ont bien voulu d’un Farenji pendant leur entraînement. De retour à l’hôtel, nous prenons notre petit déjeuner et nous quittons Bahar-Dar pour nous rendre à Lalibela, ville aux 11 églises creusées à même la roche. Elle se situe à plus de 300 km à l’est du Lac Tana, perchée à 2800 m, le seul moyen d’y accéder est d’emprunter la piste chinoise. Comme à notre habitude nous perdons un peu de temps et nous ne quitterons la ville qu’en début d’après-midi à bord d’un bus qui nous déposera à Wareta. Il est trop tard pour aller plus loin et c’est là que nous passerons la nuit. Le premier hôtel propose un prix aussi attractif que les toilettes sont répulsifs ; nous irons finalement au Paradise Hôtel. Le lendemain nous décidons de continuer notre chemin en auto-stop, nous nous rendons à pied à la sortie de la ville sous un soleil brûlant. Un long ruban d’asphalte se déroule devant nous. Nous croiserons quelques vautours en train de finir de dépecer une vache sur le bord de la route. Arrivés à la bifurcation pour Lalibela nous nous installons et attendons notre première voiture. Nous n’aurons pas longtemps à attendre au bout d’un quart d’heure le premier 4x4 arrive et nous charge ainsi que nos sacs. Puis ce sera au tour d’un bus, et pour terminer notre journée nous finirons à l’arrière d’un camion où nous pourrons apprécier le goût de la poussière que chaque véhicule laisse derrière lui.

Il est 17 heures, la nuit tombe sur Gayinet nous devons trouver un hôtel dans cette ville à l’ambiance farwest avant que nous ne soyons dans une totale obscurité. Nous visiterons quatre hôtels avant de trouver le bon. Ce sera un petit « hôtel cellules » au confort rudimentaire, où nous croiserons un médecin de l’United Nation qui y passe également la nuit. Il nous invitera à dîner dans un petit restaurant perdu dans des ruelles sombres en raison d’une coupure d’électricité. A 19h30 retour dans notre cellule éclairée à la bougie.

Nous serons réveillés le lendemain par l’hôtelier qui tambourine à la porte nous faisant comprendre que nous devons plier bagages avant 8 h. Le petit déjeuner avalé, nous nous mettons en marche direction la sortie de la ville pour taper le stop. Une heure plus tard et quelques paysages plus loin un camion s’arrête, nous ferons un bout de piste avec lui, puis nous finirons dans un semi-remorque qui nous déposera à l’embranchement pour Lalibela. Pour quelques birrs nous prendrons un déjeuner local, suivit de deux excellents cafés. Et nous repartons sous le soleil, au bout de quelques minutes nous quittons le plateau pour plonger dans une vallée magnifique d’où les montagnes s’étendent jusqu'à la limite de notre vue. Une nouvelle fois ce sera un routier qui nous sortira de cette piste poussiéreuse. Apres deux heures de poussière, de cailloux et de virages, nous arrivons enfin à Lalibela. Sans soucis nous trouvons notre hôtel qui est parfait, cour fleurie, décoration agréable, eau chaude, toilettes en bon état et un prix tout à fait raisonnable.

Demain nous pourrons allez donner nos offrandes monétaires à l’entrée des églises de Lalibela.